Quand Marx est mort, il se retrouve devant Saint Pierre, le gardien du Paradis.
Saint Pierre lui dit « A votre façon, vous avez tenté d’améliorer le sort de l’humanité, mais bon, vous êtes beaucoup trop athée, je suis obligé de vous envoyer en enfer ».
Et Marx se retrouve en enfer.
Deux semaines plus tard, Satan passe un coup de fil à Saint Pierre :
– Allo, ça va mon vieux ?
– Oui ça va, et toi ça va ?
– Oui ça va, et toi ça va ?
– Oui ça va, et toi ça va ?
– Ouai, ça va… sauf pour le nouveau, là, le Marx que tu m’a envoyé il y a 15 jours
– Ben quoi, c’est quoi le blem ?
– Il m’a foutu une de ces pagailles ici, si tu savais: il a créé un syndicat et les démons se révoltent, ils exigent la clim, ils crient « non aux cadences infernales ». Pffff, j’en peux plus.
– Oui, mais qu’est-ce que tu veux que j’y fasse, moi ?
– Ben je me suis dit que je pourrais te l’envoyer au Paradis quelques temps. L’ambiance là haut est plus calme, plus sereine, plus lénifiante, tu vois. Ça lui ferait du bien, ça le calmerait.
– Bof, je suis pas sûr, mais bon, si tu veux, je peux te rendre ce service. C’est bien parce que c’est toi qui me le demande.
Et Marx se retrouve au Paradis.
Et Satan n’entend plus parler de Marx. Pendant un mois, deux mois. Au bout du troisième mois, il appelle Saint Pierre pour avoir des nouvelles :
– Allo, ça va mon vieux ?
– Oui ça va, et toi ça va ?
– Oui ça va, et toi ça va ?
– Oui ça va, et toi ça va ?
– Oui, oui. Mais dis moi, tu ne m’a pas renvoyé Marx. Ça se passe bien avec lui ?
– Ah oui, super. Tous les anges le trouvent cool. Il est très cultivé tu sais, une conversation toujours passionnante.
– Ah bon ! Alors tu veux bien le garder là haut ?
– Oui, pas de problème, tout le monde s’entend bien avec lui, il est charmant.
– Mais quand même, c’est un athée… ça ne vous pose pas de problème ?
– Ben non, pourquoi ?
– Et Dieu, qu’est-ce qu’il en pense ?
– Dieu ? quel Dieu ?…