L’père Victor est allé en ville voir l’Docteur.
– Voilà docteur, chuis ben embêté, dit-il , à moûn âge y en a beaucoup qui vous demand’raient du Viagra. Moi j’en ai point b’soin, j’ai la zigounette encore ben vaillante, seulement voilà, à chaque fois qu’elle s’met au garde à vous, chuis dans les champs, l’temps de r’tourner à la ferme voilà quelle r’ garde à nouveau mes bottes.
Le médecin hoche la tête d’un air grave.
– Vous n’auriez pas des fois un truc pour z’y maintenir la tête haute jusqu’à la ferme ? lui demande Victor.
– J’ai bien une idée, dit le toubib, lorsque vous irez aux champs, emportez votre fusil et dites à votre femme que lorsqu’elle entendra tirer en l’air qu’elle courre vous rejoindre.
– En voilà une idée qu’elle est pas mauvaise !
Quelque temps plus tard voilà t’y pas que le Victor débarque dans le cabinet du docteur.
– J’viens vous voir, rapport au fusil !
– Pourquoi ça ne marche pas ?
– Oh ! ça eu marché, fait le Victor, mais ça n’marche plus. Pendant tout l’été j’tirais en l’air… La Sylvette rappliquait en courant et hop ! j’la bouriaudais dans les brousailles !
– Oui, et alors, demande le médecin, où est le problème ?
– Ben… d’puis l’ouverture d’la chasse, j’la vois plus !!!