Le curé d’un petit village breton perdu, décède. Il arrive devant Saint-Pierre qui examine ses états de service.
Tout a l’air parfait, une vie tranquille, aucun pêché. On lui accorde l’entrée au paradis. Saint-Pierre lui explique qu’il disposera d’un petit nuage motorisé pour se déplacer vers les nuages d’attraction: celui du buffet, celui de la musique, celui des plaisirs charnels.…
Le curé profite pleinement de ses premières journées au paradis, mais il se rend rapidement compte que d’autres sont mieux lotis que lui. Son nuage motorisé n’est qu’une mobylette et il voit régulièrement un grand blond le dépasser sur un nuage très rapide avec femmes et orchestre.
Il retourne chez Saint-Pierre et lui dit:
– Toute ma vie, j’ai résisté aux tentations, j’ai servi Dieu le mieux qu’il était possible et arrivé ici, je n’ai toujours pas un sort enviable. Qu’a fait, par exemple ce grand blond pour recevoir un nuage rapide et si bien équipé ?
– Vous étiez, lui dit Saint-Pierre, prêtre d’un petit village breton perdu, chaque dimanche, dix fidèles priaient dans votre église. Lui était pilote à Air France, chaque jour, 350 passagers derrière lui priaient Dieu au décollage et à l’atterrissage.