J’avais invité ma famille ainsi que ma belle-famille à venir déjeuner, un samedi à midi, dans un restaurant dans lequel mon frère œuvrait en tant que serveur.
Dès l’entrée chaude, je me suis aperçu que mon frère laissait son pouce gauche trainer dans les aliments. Du fait que personne, hormis moi, ne l’avait vu et que c’était mon frère, je n’ai rien dit.
Après l’entrée, nous avions commandé un lapin-chasseur et ses petits légumes.
Même observation, le pouce de mon frère baignait dans la sauce du lapin, tout comme lorsqu’il a apporté le plat de légumes, son pouce était recouvert par ceux-ci.
Là non plus, personne ne s’en était aperçu, sauf moi. Mais j’ai quand même pensé que ce n’était pas très hygiénique.
Aussi ai-je pris mon frère à l’écart pour lui dire :
« Écoute, Roger, tu as beau être mon frangin, mais ce n’est pas normal que tu mettes ton pouce dans tous les plats que tu nous sers ».
Il m’a répondu :
« Philippe, je souffre d’un panaris au pouce, et le médecin m’a conseillé de la garder au chaud ».
J’ai alors dit :
« Ben, Roger, ton pouce, si tu dois le garder au chaud, tu n’as qu’à te le mettre dans le cul ».
Avec un large rire, mon frère m’a répondu :
« Mais que crois-tu que je fais entre deux plats » ?